Principaux outils de restructuration et leurs enjeux tant pour le CSE que pour les salariés

Depuis les « ordonnances Macron » du 22 septembre 2017, les employeurs disposent de nouveaux dispositifs pour supprimer des emplois et / ou modifier les conditions d’emplois des salariés.

La reprise de l’activité post Covid-19 soulève de nombreuses inquiétudes sur la situation des entreprises et le maintien de l’emploi. Que les directions reprennent des projets qu’elles n’ont pas présentés à leurs élus en raison de l’arrêt de leur activité ou qu’elles préparent des restructurations liées aux conséquences de l’épidémie, elles disposent de nombreux outils leur permettant d’agir sur l’emploi et/ou les salaires. Les représentants du personnel doivent anticiper ces projets et maîtriser ces outils pour exercer au mieux leurs prérogatives le moment venu. À cette fin, nous vous présentons un comparatif synthétique de ces principaux outils.

Le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), jugé, à tort ou à raison, trop contraignant pour les employeurs et traumatisant pour les salariés, n’est plus le seul dispositif mobilisable. Il n’en demeure pas moins le plus protecteur pour les salariés exposés à des suppressions d’emploi, étant précisé qu’il peut toujours faire une large place au « volontariat » (« PDV »). L’Accord de Performance Collective (APC), révolution juridique puisqu’il permet à l’accord collectif de modifier le contrat de travail, et l’Accord de Rupture Conventionnelle Collective (« RCC ») qui fait entrer la rupture conventionnelle dans le champ de la négociation collective, se substituent aux accords de mobilité, aux accords de maintien dans l’emploi et aux accords de préservation et de développement de l’emploi. Ces deux nouveaux outils présentent la particularité de pouvoir être mobilisés dans diverses situations qui ne se caractérisent pas nécessairement par des difficultés économiques. Le Congé de Mobilité, qui existe depuis plusieurs années sans grand succès, connaît une deuxième jeunesse : il est étendu à toutes les entreprises sans condition d’effectif, n’est plus rattaché au champ du licenciement économique et peut être porté par un accord de Rupture Conventionnelle Collective et non plus seulement par un accord de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Le point commun de l’ensemble des dispositifs de restructuration étudiés est la place accordée à la négociation collective. Pas d’APC, de RCC ni de Congé de Mobilité sans accord collectif majoritaire de droit commun, susceptible d’être négocié et conclu y compris dans les entreprises dépourvues de délégués syndicaux. Pour le PSE, la négociation collective n’est pas une condition sine qua non, mais l’employeur y a intérêt ne serait-ce que pour être soumis à un contrôle administratif moins intrusif.

Depuis les « ordonnances Macron » du 22 septembre 2017, les employeurs disposent de nouveaux dispositifs pour supprimer des emplois et / ou modifier les conditions d’emplois des salariés.

La reprise de l’activité post Covid-19 soulève de nombreuses inquiétudes sur la situation des entreprises et le maintien de l’emploi. Que les directions reprennent des projets qu’elles n’ont pas présentés à leurs élus en raison de l’arrêt de leur activité ou qu’elles préparent des restructurations liées aux conséquences de l’épidémie, elles disposent de nombreux outils leur permettant d’agir sur l’emploi et/ou les salaires. Les représentants du personnel doivent anticiper ces projets et maîtriser ces outils pour exercer au mieux leurs prérogatives le moment venu. À cette fin, nous vous présentons un comparatif synthétique de ces principaux outils.

Le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), jugé, à tort ou à raison, trop contraignant pour les employeurs et traumatisant pour les salariés, n’est plus le seul dispositif mobilisable. Il n’en demeure pas moins le plus protecteur pour les salariés exposés à des suppressions d’emploi, étant précisé qu’il peut toujours faire une large place au « volontariat » (« PDV »). L’Accord de Performance Collective (APC), révolution juridique puisqu’il permet à l’accord collectif de modifier le contrat de travail, et l’Accord de Rupture Conventionnelle Collective (« RCC ») qui fait entrer la rupture conventionnelle dans le champ de la négociation collective, se substituent aux accords de mobilité, aux accords de maintien dans l’emploi et aux accords de préservation et de développement de l’emploi. Ces deux nouveaux outils présentent la particularité de pouvoir être mobilisés dans diverses situations qui ne se caractérisent pas nécessairement par des difficultés économiques. Le Congé de Mobilité, qui existe depuis plusieurs années sans grand succès, connaît une deuxième jeunesse : il est étendu à toutes les entreprises sans condition d’effectif, n’est plus rattaché au champ du licenciement économique et peut être porté par un accord de Rupture Conventionnelle Collective et non plus seulement par un accord de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Le point commun de l’ensemble des dispositifs de restructuration étudiés est la place accordée à la négociation collective. Pas d’APC, de RCC ni de Congé de Mobilité sans accord collectif majoritaire de droit commun, susceptible d’être négocié et conclu y compris dans les entreprises dépourvues de délégués syndicaux. Pour le PSE, la négociation collective n’est pas une condition sine qua non, mais l’employeur y a intérêt ne serait-ce que pour être soumis à un contrôle administratif moins intrusif.

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